4.10.09

Vitesse infinie


Jérôme Rosanvallon nous offre une lecture dense — il faudra parfois s'accrocher — mais intelligible — une formation philosophique n'est pas indispensable — de ce qui fonde la pensée deleuzo-guattarienne, à savoir : les conditions de la création du nouveau, le mouvement comme fondation de toute chose. On suit ici le fil rouge du concept — très ancien — de vitesse infinie que nos deux penseurs ont renouvelé et placé au cœur de leurs investigations philosophiques.

La vitesse infinie, c'est ce qui constitue le monde, c'est le chaos en perpétuelle variation d'où naissent les choses ; c'est le cœur de la pensée qui cherche à multiplier les raccourcis fulgurants entre les événements ; mais c'est aussi le moteur secret de l’histoire universelle qui a, tendanciellement, contribué à libérer tous les flux — d'échange, de capital, de pensée ou de désir…

Benoît Preteseille relève le défi de représenter sur une page figée des objets en mouvement permanent, en formation constante. Il joue sur l'esquisse, le flou et la superposition pour figurer les différents rythmes qui composent le monde, cette « chaosmose » (chaos-cosmos-osmose) qu'interrogeaient Deleuze et Guattari.


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Enfin une introduction intelligible au couple phare de la philosophie française contemporaine ! En deux volumes, cet ambitieux mais accessible essai illustré permet de saisir les véritables enjeux de la pensée de Deleuze et Guattari, une métaphysique qui convient à l'état actuel de notre civilisation comme aux dernières avancées de la science contemporaine.
Cherchant à abolir rigoureusement toute transcendance, ils ont conçu la Nature comme absolument immanente - c'est à dire sans aucune extériorité, et pourtant capable de faire surgir en soi de la nouveauté, du radicalement différent de ce qui était précédemment. Ce surgissement du nouveau, ils l'auront traqué dans toutes les strates de la réalité. Ce premier volume explore ainsi leur théorie de la venue à l'être des choses.
Il nous entraîne dans un voyage inouï au coeur de la fabrique du monde, au coeur du chaos, de la trame toujours mouvante de ce qui est - variation de l'infini à vitesse infinie qui accouche de l'espace-temps, de la matière, de la vie comme des sociétés. La politique et l'éthique de Deleuze & Guattari se déduisent ainsi, comme chez Spinoza, de leur ontologie.


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